Park Han Kyul
Date d'inscription : 05/01/2010 Nombre de messages : 378 Né(e) le : 21/12/1987 Age : 36 Profession : Trainee & Technicien de surface è.é Situation : Célibataire Humeur : Baba-Cool
| Sujet: Le travail, c'est la santé ! [PV Ahn Jaymes] Mer 6 Jan 2010 - 13:29 | |
| Quand on veut, on peut. Ce fameux adage passe partout traînait dans un coin de la petite tête de Hanki depuis quelques heures déjà; Il signifiait que si on avait la volonté de faire quelque chose, rien en nous empêchera de le faire. Le problème dans l’histoire, c’est qu’il ne voulait pas. Mais qu’il devait. De quoi parle-t-on ? De faire le ménage dans les kilomètres de couloirs des studios de JRM, bien sur ! En tant que « technicien de surface », il incombait à sa responsabilité de rendre les locaux propres, cleans, nets, jolies et accueillants. La vaste blague; Comment pouvait-il, seul - ou avec ses rares camarades de combat - vaincre l’immensité de l’insalubre ? Comment pouvait-il emporter face au général poussière et commandant déchets ? Avec sa serpillière, son balais et son seau d’eau, le combat semblait perdu d’avance. L’arrivée presque messiaque du seigneur aspirateur ne pourrait pencher la balance du côté du pauvre Han Kyul. N’y avait-il aucun espoir ?
Heureusement que la volonté de ce soldat était inébranlable. La foi qu’il avait en lui-même était démente et, manches retroussées, bandeau autour du front, le regard froncé & armé de son balais magique, il s’apprêtait, en bravant monts & dangers, à nettoyer de fond en comble le champ de bataille. Toutes les personnes avec des chaussures sales qui passaient par là étaient « insultés » par le jeune homme, ce dernier ne voulant pas que des visiteurs ou autres viennent empiéter sur son travail. Aussi quand ce fut un de ses supérieurs, il eut l’honneur de se faire passer un méchant savon. Toujours est-il que sa tâche, ardue au possible, avançait son rythme. Kiki dévalait les couloirs, hurlant intérieurement, passant la serpillière partout. Aucun recoin ne pouvait échapper à la frénésie du misérable garçon. Et pauvre Sun Ye, la demoiselle allait encore passer sa pause déjeuner à entendre ce bonhomme rouspéter sur la charge incommensurable de travail qui pesait sur ses épaules et la fatigue qui s’encastrait entre ses muscles & ses os. S’il avait une corde, ou bien un flingue, Dieu sait si le type aux allures de mafioso ne se serait pas tué.
Il devait être onze heures et quelques. Han Kyul avait finit les escaliers et les toilettes, hommes et femmes. Le sol étincelait comme s’il était neuf mais la « femme de ménage », était déjà épuisée. Encore une heure à tenir avant sa pause. Puis après cela, retour en enfer pour quelques bonnes heures encore. Il passait ses journées à nettoyer les studios. Pourtant, à chaque fois qu’il y retournait, le lendemain, c’était à nouveau crade. L’homme ne peut-il vivre proprement, sans avoir sans cesse à dégueulasser murs et plafonds ? Sérieusement. C’étaient des hommes ou des singes ? Question existentielle qu’on devrait se poser encore. D’autres personnes passaient à côté de lui; Et à chaque type qui traversait le la « zone », l’homme à tout faire devait repasser un coup pour retirer les traces de boues laissées par leurs chaussures. Il voulait proposé à ce qu’on retire les chaussures en entrant dans JRM ENTERTAINMENT. Mais après avoir tâté de l’odeur des chaussettes de son supérieur dans son bureau lorsque ce dernier se mettait à l’aise, cette à priori bonne idée devint tout de suite quelque chose à oublier. Quoi qu’il veuille, il aura toujours son sale boulot à accomplir.
Le pire ayant été les toilettes des hommes; Dont le contraste avec celles des femmes était juste ahurissant. Hanki avait vingt deux ans. Il avait apprit dès son plus jeune âge à viser dans la lunette des chiottes avec le plus de précision possible, histoire d’éviter d’en mettre partout - surtout pour sa mère qui n’aimait pas faire le ménage ni essuyer les gouttes de pipi par ci et par là -. Mais certains ne semblaient pas avoir cette aptitude. Là vient un avantage indéniable des demoiselles; Elles n’ont pas besoin de viser, puisqu’elles s’assoient dessus. La nature est décidément mal faite, très mal faite.
Et alors qu’il avait encore soixante minutes à tenir, Hanki, essoufflé, « s’écroula ». Entre guillemets car c’était un peu exagéré; Le pauvre s’était juste adossé contre un mur en tenant son balais, avant de glisser petit à petit vers le sol. À présent, il était entre une position assise & couchée. Et avec une flegme qu’il croyait avoir à jamais vaincu, il sortit ses écouteurs de sa poche pour les enfoncer dans ses oreilles. Accordons lui trois secondes de pause, il le méritait bien… Puis il s’endormit.
Maintenant, il ressemblait vraiment à un mort.
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